Je vais énumérer trois arguments ainsi que trois exemples contre la peine de mort et je pense que le dernier argument est le meilleur…
LA PEINE DE MORT
Introduction : la peine de mort, encore d'actualité, pose beaucoup de problèmes. Je suis véritablement contre ce principe, pour les raisons suivantes : d'abord, il y a l'intention, c'est-à-dire dans quelle circonstance le meurtrier a tué la victime (circonstances atténuantes ou aggravantes) ; ensuite, en appliquant la peine de mort, on a tué beaucoup d'innocents ; et enfin, le pire, c'est qu'il y a une torture morale.
D'abord, il faut souligner que la peine de mort est basée sur le principe « œil pour œil, dent pour dent, vie pour vie ». La plupart du temps, ce principe est injuste, car on juge la personne sans tenir compte des circonstances dans lesquelles le meurtre s'est produit. Un homme en a tué en autre, alors on doit le condamner à mort ; mais si cet homme, par exemple, a vécu un enfer dans sa vie, s'il s'est fait battre ou maltraiter sérieusement pendant plusieurs années, en ce cas, il faut tenir compte des circonstances atténuantes, car, cet homme-là ne devrait pas être jugé de la même façon qu'un homme ayant eu une excellente éducation et ayant vécu une très bonne enfance. Alors, le principe « …vie pour vie » est injuste entre ces deux hommes.
Pour mieux exprimer cet argument, prenons un exemple concret : j'ai décidé de prendre comme exemple le reportage intitulé « Les ombres du bagne » qui raconte la vie de Jassek, un légionnaire polonais. Il a tué son supérieur, car celui-ci le maltraité fortement. Il est ensuite passé devant le tribunal militaire et celui-ci ne la pas condamné à mort, car il y avait des circonstances atténuantes. Jassek n'a pas été condamné à mort, mais a été envoyé au bagne de Guyanne, pour la vie.
Ensuite, la peine de mort a souvent condamné des innocents, et, cela est incommensurablement plus grave. Si la justice condamne à mort quelqu'un et que celui-ci est reconnu innocent quelques mois plus tard, c'est tout simplement une erreur judiciaire, et on ne peut revenir en arrière. L'homme est mort, on ne peut le ressusciter, la justice en est malheureusement incapable.
Voici un exemple d'un français condamné à mort alors qu'il était innocent : L'affaire du courrier de Lyon.
Cinq individus sont accusés d'avoir tué deux chauffeurs d'une voiture de poste et d'avoir volé quatre-vingt mille livres en monnaie et sept millions sous forme d'assignats (en France, billet de banque qui circulait pendant la Révolution française). Lesurques, Couriol et Bernard sont reconnus coupables et sont condamnés à la peine capitale (synonyme de peine de mort). C'est à ce moment que Couriol déclarera que Lesurques est totalement étranger à l'affaire (ce qu'il réaffirmera sur l'échafaud). Lesurques sera tout de même guillotiné. On retrouvera plus tard les autres responsables de l'attaque. Joseph Lesurques a été victime d'une erreur judiciaire.
Et cet exemple n'est pas du tout exceptionnel, car on a condamné à mort des innocents partout dans le monde, dans tous les pays, à maintes reprises et encore de nos jours.
Enfin, le pire, c'est que le meurtrier sait exactement quand il va mourir, il en a la certitude, et cela est véritablement affreux : c'est « un outrage à l'âme, ni plus ni moins ». Quand on connaît exactement la date de notre mort, on n’a plus aucune espérance, notre âme est déchirée, on devient fou et on fond en sanglots. En effet, toucher à l'âme d'où provient l'espérance est encore plus grave que de toucher au corps.
Voici comment Dostoïevski exprime cet argument : « Le meurtre juridique est infiniment plus atroce que l'assassinat » [Extrait de l'Idiot].
Conclusion : la peine de mort est une chose extrêmement atroce, car elle condamne parfois de la même manière des hommes ayant tué sous circonstances atténuantes que des hommes ayant tué sous circonstances aggravantes ; de plus, elle a condamné des innocents ; et le pire, c'est que la peine de mort donne la certitude au condamné du jour où il mourra, et, cela, est absolument monstrueux, car il perd ainsi tout espoir.
La peine de mort existe encore aujourd'hui dans certains pays dont voici les six principaux : Chine, Iran, Pakistan, Irak, Soudan, États-Unis.
On dit que l'Amérique est la civilisation démocratique la plus évoluée du monde. Mais, dans ce cas, comment est-ce possible que les États-Unis aient la même justice que l'Iran, un pays qu'ils accusent d'être un des plus dangereux aujourd'hui ?
